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Notes sur le traitement de la manie
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Jeudi  20 novembre 2003 : Traitements de la manie

   Les principaux documents de référence sont indiqués en fin. Il n'est pas question d'être exhaustif sur un tel sujet, aussi a-t-on privilégie les documents récents faisant autorité (rapports de recherche) et les rares documents en français.  La presse de vulgarisation médicale a été volontairement écartée.


I. HISTORIQUE.  traitements d'il y a 20 ou trente ans :
 I.1 Haldol (haloperidol), Largactil (1952 Pierre Deniker)
 I.2 Effets secondaires lourds
 I.3 Peu d'explications : 1 patient sur 4 savait pourquoi il était traité.

II. DIFFICULTES PRATIQUES DU TRAITEMENT
 II.1 "Attraper le malade" en phase maniaque qui se sent très bien.
II.2 Hospitalisation d'office

III. TRAITEMENT ACTUEL DE REFERENCE : LITHIUM.
III.1 Délicat à équilibrer : dosages tous les 5 jours
 III.2 Risque de suicide divisé par huit.
 III.3 Action préventive neurologique.
 III.4 Utilisé aujourd'hui en 2ème intention

IV .TEGRETOL et TRILEPTAL  
iv.1. origine anti-épileptique
iv.2 efficacité limit&ecute;e dans le temps
iv.3 stimulation des enzymes : nombreuses interactions
iv.4 autres effets secondaires
iv.5 amélioration trileptal.

V. ZIPREXA. (  )
  •   V.1 Trés bien toléré
  •    V.2 Effet secondaire : prise de poids.
  •   V.3 Aripiprazole : produit voisin, ne fait pas grossir.
  • VI. ELECTRO-NARCOSE
  •    VI.1 Très efficace en dernier recours
  •     VI.2 Effet secondaire : mémoire court terme
  • VII LAMICTAL (lamotrigine)
  •    AMM US prévention des récidives.
  •    Montée en dose progressive impérative.
  • VIII. LARGACTIL ( chlorpromazine)
  •     Effets secondaires importants : photosensibilisation.
  • IX. LEPONEX.
  •     Surveillance stricte nécessaire. Milieu hospitalier;
  • X. TRAITEMENTS PSYCHOLOGIQUES CONNEXES.
  •     Impossibles en phase maniaque.
  •     Uniquement  amorçables en phase descendante.

  • Q1. ZYPREXA DANS LES ETATS MANIAQUES SERIEUX.
  •     Problème de posologie. Forme injectable. Solian en posologie élevées.

  • Q2. RISQUES SUR ARRET DE TRAITEMENT LITHIUM.
  •     Episode d'excitation puis dépression.
  •     Double dosage possible  : dans le plasma et les globules rouges.
  • Q3. EFFET DU DEPAKOTE SUR LE PANCREAS.
  • Q4  RECHUTES DEPRESSIVES = PERTE DE NEURONES ?

    Références (SGDG)

    New Treatments in Mania

    Dr. McElroy
    Originally webcast Tuesday, March 11, 2003
     
    Conférence "live" en format realnetwork

    Janvier 2004 : commercialisation du zyprexa injectable dans les crises maniaques.

  • BAP Guidelines 2003 (consensus des psychiatres britanniques)
     "Mania can develop extremely quickly and give rise to risks both for the patient and for others. In its more severe form, mania is almost invariably treated with antipsychotics and patients with psychotic mania were among the first patients treated successfully with chlorpromazine[LARGACTIL]. The older, so-called typical, antipsychotics have been the mainstay of treatment in all countries where practice has been systematically audited (II, reviewed by Cookson, 2001). They are anti-manic not simply sedative. However, placebocontrolled data to show that any older antipsychotic works in mania is very limited (Ib, Johnstone et al., 1988). Clinically, we depend heavily upon the evident short-term effect of tranquillization, observable in clinical practice and under trial conditions (Ib, van Leeuwen et al., 1977), but perhaps too often produced with excessively high doses. There is little good evidence to guide the choice of dose, but, for example, increasing the dose of haloperidol [HALDOL] above 30 mg per day is not justified. "

    Traduction :
    La manie peut se développer extrêmement rapidement et entraîner des risques à la fois pour le patient et pour son entourage. Dans sa forme la plus sévère, la manie est presque invariablement traitée avec des antipsychotiques. Les patients souffrant de manie psychotique ont été parmi les premiers à être traités efficacement avec le Largactil... Cliniquement, nous [les psychiatres] dépendont durement de l'effet évident de sédation à court terme.. mais peut-être trop souvent produit avec des doses excessivement hautes. Il y a peu d'évidence thérapeutique pour le choix de la dose, mais par exemple, augmenter la dose d'HALDOL au-delà de 30mg par jour n'est pas justifié. 

    Ah, qu'en termes mesurés ces choses là sont dites. Effet pour le "client" de base : La première préoccupation de beaucoup de psychiatres hospitaliers, en face de crises d'excitation maniaque, est de "calmer"  à tout prix le malade quitte à forcer quelque peu sur la dose. Et encore on ne parle ici que de l'haldol. Il arrive que des services entiers durant les jours fériés soient traités au clopixol, comme cela les zombies du service n'emmerderont ni les infirmiers  ni surtout le praticien de garde.