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Notes sur
l'excitation maniaque

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Jeudi  13 novembre 2003 : L'excitation maniaque

   Les principaux documents de référence sont indiqués en fin. Il n'est pas question d'être exhaustif sur un tel sujet, aussi a-t-on privilégie les documents récents faisant autorité (rapports de recherche) et les rares documents en français.  La presse de vulgarisation médicale a été volontairement écartée.

  Mise en garde : Les exemples cités d'excitation (manie) dans les troubles bipolaires sont spectaculaires et disons typiques du trouble bipolaire grand I. Mais c'est un extrême du spectre bipolaire. Chez les bipolaires II la forme d'excitation est très atténuée (hypomanie) et difficile à caractériser. Très souvent même, il est impossible à l'examen médical le plus approfondi  de la déterminer. Seuls les proches en contact quotidien peuvent se rendre compte d'une plus grande impulsivité (dans les dépenses par exemple),  d'une hyperactivité physique et du raccourcissement des temps de sommeil par rapport à l'état normal du bipolaire. C'est un changement de niveau RELATIF par rapport à un état antérieur.
   Pour avoir entendu les réactions catastrophées de plusieurs compagnons (ou compagnes) de bipolaires dans la salle, il faut bien préciser que ce n'est que dans des cas exceptionnels que l'on pique une voiture de police plutôt que d'appeler un taxi, que l'on achète une Ferrari ou une Jaguar en passant devant le concessionnaire, que l'on a une aventure avec la première personne rencontrée dans la rue  ou que l'on fait un hold-up dans son bureau de poste.

VU A LA TELE
Enfin presque : sur le site lci.fr un reportage sur l'ambiance de cette séance. Mais cela n'a été mis en ligne que le 22 mars 2004

"Sans ces rencontres, je serais perdue"

        "Chaque semaine, près de deux cents personnes concernées par la dépression bipolaire assistent à Paris aux conférences animées bénévolement par le psychiatre Christian Gay, spécialiste de cette maladie...."   etc..

www.lci.fr  acceuil -> news -> sciences -> Rencontres sur la dépression bipolaire
Mis en ligne le 22 mars 2004  Renaud Pila

NOTES
   

           QUESTIONS-REPONSES
            I. Témoignages d'accès maniaques spectaculaires.
            II. Peux-t-on soigner les états mixtes ?
            III. Accés maniaques et troubles de la personnalité : borderline, schizophrénie.
            IV. Dans une deuxième vie choisirais-je d'être maniacodépressif ?
            V. La maniaco-dépression est-elle guérissable ou doit-on avoir un traitement à vie ?
       

Références (SGDG)

New Treatments in Mania

Dr. McElroy
Originally webcast Tuesday, March 11, 2003
 
Conférence "live" en format realnetwork

Bipolar II Disorder: The Concept of Dysphoric Hypomania

Dr. Suppes
Originally webcast Tuesday, April 15, 2003
 Conférence "live" en format realnetwork.

  Passionnante conférence, ou l'on  démontre que :
1). Les BP II se suicident plus que les BPI
2). C'est dans les états de dépression joints à un certain niveau d'excitation que se produisent la plupart des suicides. Ce n'est pas en montant très haut dans l'échelle de la manie (le grand I), à l'exception de la comordité due aux conduites à risque.

Conférence "live" en format realnetwork

Janvier 2004 : commercialisation du zyprexa injectable dans les crises maniaques.

Les états mixtes amènent à se poser la question de la nature de la manie. Une hypothése intéressante est que la manie serait reliée, non pas à la tonalité de l'humeur, mais à l'intensité anormale de celle-ci. Une études de localisation neurologique chez l'animal attribue d'ailleurs des sièges distincts à l'intensité de l'humeur et à sa tonalité.

Eur Psychiatry. 2003 May;18(3):124-8. : Emotional hyper-reactivity as a fundamental mood characteristic of manic and mixed states.
Henry C, Swendsen J, Van den Bulke D, Sorbara F, Demotes-Mainard J, Leboyer M.
Service de Psychiatrie Adulte, Centre Hospitalier Charles Perrens, 121, rue de la Bechade, 33076 Bordeaux, France.
chantal.henry@bordeaux.inserm.fr

BACKGROUND: The relationship between depression and mania remains poorly understood and is responsible for much of the confusion about mixed states. The difficulty in conceptualizing opposite states such as euphoric and depressive moods during the same episode may account for the considerable differences in reported frequencies of mixed states, among acutely manic patients. It is possible that the fundamental mood characteristic of mania is not tonality of mood (e.g. euphoric, irritable or depressed mood), but rather the intensity of emotions. METHOD: We interviewed 30 patients hospitalized for a manic episode, asking about their symptoms during the episode, using the list of symptoms for manic and depressive episode of the DSM-IV criteria. Emotional hyper-reactivity, defined as an increase in the intensity of all emotions, was assessed using the Hardy Scale. Manic symptoms were also assessed by a clinician using the Beck-Rafaelsen Mania Scale. RESULTS: This study showed that most of the manic episodes presented many dysphoric symptoms, more particularly depressive mood (33%), irritability (53%), anxiety (76%), and recurrent thoughts of death or suicidal ideation (33%). However, only 10% of our sample met the criteria for mixed state. The other symptoms reported by patients and included in the DSM-IV criteria for depressive mood are common between depressive and manic episodes. All patients (100%) reported that they felt all their emotions with an unusual intensity. CONCLUSION: We suggest that the most appropriate way to define mood in manic states is as a function of intensity, and not as a function of tonality. This definition circumvents the arbitrary dichotomy between mania and mixed state. With this definition, manic episodes can be described as being more or less dysphoric, with the actual characteristics of dysphoria encompassing irritability, anxiety, or depressive affect. This point could be extremely helpful in discriminating mixed state or dysphoric mania from depression.