des SYMPTOMES au DIAGNOSTIC en passant par le
SYNDROME.
Un
symptome est
un phénomène externe. Pour les troubles bipolaires, les
symptômes possibles listés par le DSMIV sont, en vrac,
l'humeur dépressive, l'insomnie, l'hypersomnie,
l'anxiété, l'affect abrasé, agitation
psychomotice, la nervosité, la liabilité des
affects ( impulsivité).
Un
syndrome est "une
association de symptômes qui coexistent souvent et qui ont des
points communs en terme d'évolution, d'histoire familiale et de
réponse thérapeutique" (DSM-IV). Syndrômes :
épisode dépressif majeur,
épisode hypomaniaque,
maniaque,
mixte
Le
diagnostic de troubles de
l'humeur précise :
dépression
unipolaire,
bipolaire I,
bipolaire II,
cyclothymique, etc.
NEUROTRANSMETTEURS.
Les neurotransmetteurs sont les substances
échangées dans les synapses et qui permettent la
transmission d'informations entre les neurones. Deux catégories :
- les 10 neurotransmetteurs à petite molécules ,
Ach, glutamate, glycine, GABA,
catécholamines(adrénaline, noradrénaline,
dopamine), sérotonine, histamine et ATP..
- Une centaine de neurotransmetteurs à grande
chaînes (neuropeptides) impliqués dans la transmission des
émotions et de la douleur.Citons la substance P, les
opioides (endorphines, enképhalines et dynorphynes) et l'hormone
du stress ACTH.
Les cycles métaboliques des neurotransmetteurs sont
particulièrement complexes et leur dynamique obscure.
Les récepteurs (et les subtances qui les bloquent) jouent un
rôle important dans l'action de certains médicaments.(ISRS
par ex).
MEDECINE SYMPTOMATIQUE, SYNDROMIQUE,
SUBSTITUTIVE
Une
médecine symptomatique est
celle qui s'attache à masquer ou à corriger les
symptômes d'une maladie C'est souvent, mais pas toujours
(la fièvre peut devenir dangereuse, par exemple), une
médecine de mauvaise qualité qui s'attache aux effets et
non pas aux causes.avec un médicament par symptôme. Pour
vérifier si votre médecin fait de la prescription
symptomatique un test simple : regardez si le nombre de lignes de votre
ordonnance correspond aux nombres de symptomes que vous lui avait
exprimés. Et en additionnant les médicaments on
additionne les effets secondaires.
La médecine homéopathique et
l'acupuncture ont la philosophie inverse : elles sont
basées sur l'idée s'un équilibre
général de l'organisme à restaurer. C'est
sympathique et parfois intelligent, même si les moyens ne sont
pas toujours très efficaces.
La
médecine
syndromique est déjà un peu moins primaire. Elle
s'attache à traiter le syndrome dans son entier. Traiter les
épisodes, un par un, d'un trouble de l'humeur est trop souvent
un contresens qui fait passer d'un épisode dépressif
à un épisode maniaque et inversement (de charybde en
scylla). Et cela n'élimine pas les risques de suicide.
La
médecine
substitutive (ou métabolique) corrige un
dysfonctionnement d'un système métabolique par
l'ingestion régulière d'un produit de sustitution ou d'un
produit régulateur.Parmi les traitements les plus courants, il y
a la médecine thyroidienne ( lévothyrox), le traitement
du diabéte (insuline), le traitement de l'hypertension et les
troubles bipolaires (thymorégulateurs). Corriger la myopie par
le port de lunettes relève de la même logique. Les
systèmes métaboliques étant en action toutes les
secondes de notre vie, les traitements les concernant doivent
être continus (en tenant compte de la
demi-vie des médicaments).
Malheureusement, les produits de substitution ne sont pas strictement
identiques aux produits naturels et de nombreux effets secondaires
existent. Et les différences individuelles ne sont pas prises en
compte actuellement dans les traitements dont les doses efficaces sont
calculées sur une moyenne de population.
La
médecine
correctrice ou la
chirurgie traitent
à la source la cause d'une maladie ou d'une lésion. Pour
les problèmes de "plomberie" interne (infarctus,
calculs, occlusions) c'est simple. Pour les maladies
métaboliques ou dégénératives c'est
beaucoup plus délicat et peu de traitements définitifs
(mises à part les greffes)
existent.
CLASSEMENT
DES TRAITEMENTS DES TROUBLES
BIPOLAIRES.
symptomatique
ou pire
|
syndromique
|
substitutifs
ou régulateurs
|
hypnotiques
anxiolityques
neuroleptiques en continu.
AD de maniére continue
AD à forte dose
|
neuroleptiques à
dose mesurée pendant les épisodes maniaques
AD à titre mesuré et complémentaire pendant les EDM
|
thymorégulateurs en
prévention
(prise continue à dose thérapeutique) :
lithium, trileptal, depakote, zyprexa, lamictal
|
Pour l'ECT, traitement efficace dans les cas rebelles, les
mécanismes d'action étant peu connus, il est difficile de
l'insérer dans une case. En raisonnant en terme d'automatique on
pourrait penser qu'il s'agit d'un mécanisme de remise à
l'état initial des horloges biologiques longues, pour les
troubles bipolaires celles donnant l'amplitude des cycles et
leurs intervalles.
Psychanalyse totalement inefficace.
REFERENCES
R1. DSM-IV Diagnostic differentiel.
R2. DSM-IV Cas cliniques. A.Frances,
R.Ross Masson(1997)
R3. Neurosciences. Purves,
Augustine,etc..(Duke university) De Boeck
Université (1999)
TEST
T1.
Quand est-on guéri d'un trouble
bipolaire ? (variante jusqu'à quand devrais-je prendre
mon thymorégulateur ?)
1.1
- après 6 mois sans rechutes
1.2- après 5 ans sans rechutes
1.3
- après 10 ans sans rechutes
1.4
- jamais on est simplement stabilisé.
1.5- je ne sais pas.
T2.
Quand serais-je comme les autres ?
2.1 - après avoir pris le bon traitement
prescrit
par le bon médecin.
2.2- jamais, je suis un
individu avec des particularités uniques. L'homme-type (ou la
femme-type, l'adolescente anorexique des publicités ) n'existe
pas.
2.3 - après avoir accepté mes forces et surtout mes
faiblesses.
2.4
-
après avoir lu "Santé-magazine" et suivi leurs
recommandations.
2.5
- je suis déjà comme les autres
2.6
- je ne sais pas
T3
Quel est le type de traitement que me
donne mon médecin ?
3.1
-
symptomatique
3.2
-
syndromique
3.3 - substitutif ( ou
métabolique)
3.4 - le bon, parce qu'il
à un diplôme qui garantit sa science et qu'il m'est
sympathique.
3.5 - le mauvais, car je ne
suis
pas mieux après qu'avant.
3.6
- je
ne sais pas.