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ou
maniaco-dépressifs
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Siège social : 38 rue de la Tour Auvergne BP 132,
75422 Paris cedex 09 - Tel : 01 69 24 22 90
Site Internet : http://argos.2001.free.fr/ - E mail : argos.2001@free.fr - JO du 3 mars 2001 REF 091821
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EDITORIAL :
Argos 2001 est née entre décembre 2000 et Avril 2001 de la volonté de quelques
uns de se retrouver à l’issue des
premières conférences du Dr.Gay. Il y avait
Bernadette, Frédéric, Michel, Jean-Luc, Jean-Alain, Evelyne, Nathalie, Pascale,
etc… Au début informelle, notre habitude de réunion à
la FIAP, face à l’amphithéâtre Denicker, est devenue
officielle avec le dépôt de nos statuts en préfecture le 9 février 2001.
Après quelques péripéties, notre légalité s’est enfin
réalisée par l’élection, en AG, le 19 décembre 2001, de notre premier conseil
d’administration, suivi de la constitution d’un bureau.
Voici les sept administrateurs actuels et la
composition du bureau:
Annie Labbé : Présidente
Fabienne Greslard :
Trésorière
Martine Lefèvre : Secrétaire
Gérard Plissier
Marylise Faivre
Jean-Alain Génermont
Frédérique Lemaitre
Notre association se veut
réservée aux bipolaires, mais la frontière avec d’autres pathologies de
l’humeur est floue et le secret médical ne nous permet pas de contrôler. À
notre connaissance nous sommes la seule association regroupant exclusivement
des bipolaires.
Notre Mission : Elle est vaste et dans de multiples domaines :
1/Faire connaître ce trouble :
–Aux malades. Nous devons « devenir des experts de notre maladie », ceci est l’expression favorite du Dr.Gay
–Au grand public.
Notre maladie est peu connue du grand public, elle est porteuse, comme les
autres affections mentales, d’un cortège d’a priori extrêmement péjoratifs, qui
aggravent notre culpabilité et notre pathologie. Pour la faire mieux connaître,
nous avons déjà participé à des émissions de télévision et un livre, coécrit
par le Dr.Gay et l’un d’entre nous, est en cours
d’impression. Nous envisageons bien sûr d’autres projets dans cette direction.
2/Participer à la recherche : Notre maladie est également peu connue
scientifiquement. Nous incitons nos membres à participer aux travaux de
recherche qui nous sont proposés. Nous avons déjà participé à une étude du CNRS
sur l’aspect psychanalytique et à un autre travail sur les origines génétiques
de ce trouble.
Lors de la réunion du 28
Mars 2002 à l'amphithéâtre Denicker, le Professeur
Marion Leboyer, coordonnateur de la recherche de
facteurs de vulnérabilité génétique dans la maladie bipolaire nous a entretenus
de l’intérêt de ses travaux de recherche dans l’objectif de mise en place de
stratégies de préventions.
Cette étude est menée au
Laboratoire INSERM de neurobiologie et Psychiatrie du service de psychiatrie du
professeur Rouillon, C.H.U.
Henri Mondor et Hôpital Albert Chenevier à Créteil
3/Apporter un soutien : Comme toutes les maladies mentales, le trouble qui
nous affecte engendre des traumatismes psychologiques secondaires auxquels il
est plus facile de faire face lorsque l’on appartient à un groupe de personnes
présentant la même affection. Ces traumatismes ne sont secondaires que dans la
chronologie, car ils sont presque toujours à l’origine de complications souvent
aussi redoutables que le mal qui en est à l’origine.
Vivre isolement les difficultés liées à cette maladie,
surtout durant sa phase de début, c’est augmenter très fortement les
inévitables angoisses et le désespoir qu’elle engendre. En parler avec
d’autres, est un soulagement que nous avons tous ressenti.
4/Défendre notre dignité et nos droits : Dans certains hôpitaux, une méthode moyenâgeuse et
très pénible est encore utilisée pour calmer la manie, il s’agit de la cellule
d’isolement. Son efficacité est douteuse et il existe aujourd’hui un arsenal
médicamenteux qui permet de se passer de cette technique barbare. Il existe un
organisme de contrôle des abus de cette pratique avec qui il serait bon de
collaborer, comme le font d’autres associations. Le saisir relève du parcours
du combattant. Le médecin est seul pour décider de cette mesure et là comme
ailleurs l’erreur est humaine. Je pourrais témoigner longuement sur ce sujet.
5/bipolaire et justice : En phase maniaque, certains actes commis par le malade
peuvent sortir des limites tolérées par la loi. Normalement ce cas est prévu
par le droit qui admet une non-responsabilité ou une
responsabilité partielle. Encore faut-il que les autorités judiciaires
procèdent à une demande d’expertise par un médecin psychiatre. Les faits
prouvent que ceci est rarement réalisé, soit le malade ignore sa pathologie,
soit les instances juridiques ne connaissent pas l’existence de cette maladie,
le choix de l’avocat est fondamental.
Résumé :
Informer, former, s’éduquer, se rassurer, partager, se déculpabiliser,
protéger, nous ne sommes ni psychiatres, ni psychologues, mais espérons être
pédagogues et prolonger en « travail dirigé » les conférences
d’information du Dr.Gay.
J-A Génermont
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L’association et
Internet : Notre association
vit actuellement, pour l’essentiel, autour de ses réunions deux fois par mois
et de quelques actions ponctuelles. Il paraît souhaitable de développer
d’autres noyaux d’activités. La mode actuelle est aux organisations structurées
en toiles d’araignées, la vieille hiérarchie en pyramide a vécu. Pour réaliser
ce projet, il faut que chacun dispose de la liste des coordonnées téléphoniques
ou mieux les Email d’un maximum d’adhérents, qui acceptent de les diffuser,.
Le mail, ce nouveau moyen
de communication permet de sauvegarder sa tranquillité, voire son anonymat,
tout en étant présent en permanence dans la vie associative. Un pseudonyme est
accepté comme adresse Internet.
J’espère que la liste
ci-jointe s’étoffera très vite, confiez-moi votre Email, pour diffusion, vous
n’avez rien à craindre, quant à vos coordonnées téléphoniques, à vous de peser
le pour et le contre.
Vous pouvez me
joindre par Mail à :
jean-alain.genermont@wanadoo.fr
N’oubliez
pas la mention : J’accepte de figurer sur la liste de diffusion.
L’OMS, le ministère, et la maladie
mentale : 2001 a été
déclarée année de la maladie mentale sur le plan mondiale par l’OMS
(Organisation Mondiale de la Santé). Rendez-vous sur le site Internet http://www.who.int/mental_health
qui rapporte l’essentiel des grandes idées qui ont germé de tous les colloques
et réunions qui se sont déroulés à cette occasion.
Quelques
chiffres : une personne sur quatre dans le monde est touchée par un
problème de santé mentale. Un million de personne se suicident chaque année. La
France est très mal située en matière de stigmatisation des malades
(stigmatiser : Flétrir, blâmer avec dureté et publiquement). Le ministère
français de la santé engage une politique de lutte contre ce fléau. Il
encourage les associations et les aides même financièrement.
La
croissance de 50% du nombre des hospitalisations sous contraintes de 1990 à
2000 inquiète le gouvernement, mais aussi la cour des comptes qui, dans son
rapport sur l’année 2000 fustige le corps médical et rappelle que l’objectif de
la loi de 1990 était de baisser ce taux. Un concept nouveau de contrainte
ambulatoire (chez soi) est en cours d’élaboration. C’est un équivalent de
l’hospitalisation à domicile déjà pratiquée pour les soins somatiques (du
corps).
Pour
tout ce qui concerne l’évolution de la saisie des problèmes de santé mentale en
France, je vous conseille de vous rendre sur le site du ministère de la santé,
et de faire connaissance avec la nouvelle loi du 4 mars 2002 : http://www sante.gouv.fr/. Vous pourrez
vous rendre compte que nos instances dirigeantes sont parfaitement bien
informées sur ce qui se passe sur le terrain.
Une
psychologue déléguée pour la France à diverses manifestations durant l’année
2001 s’est proposée pour nous exposer le contenu des travaux auxquels elle a
participé et nous faire l’ébauche des nouvelles idées en gestation.
J-A Génermont
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Brève
information sur les médicaments :
1/Thymorégulateur : De thymie (humeur) et
régulateur. Qui écrête les hauts et comble les bas. C’est la base du traitement
préventif et curatif type du bipolaire. Il y a le lithium, le Tégrétol et le Dépakote. Tégrétol et Dépakote ne doivent,
pour diverses raisons, être utilisé que si le lithium donne de mauvais
résultats (inefficacité ou effets secondaires trop lourds), ce qui est le cas
dans 30% à 60% (fourchette large à cause des efficacités partielles).
2/Neuroleptiques :
Ils servent à calmer les agitations de toutes sortes, donc les phases maniaques
lors des hospitalisations. L’usage doit être court dans le temps et le dosage
modéré, presque tous induisent une réaction dépressive environ 3 mois après la
prise. D’autre part, ils donnent des effets secondaires lourds. Quelques noms Haldol, Tercian, Clopixol , Largatil,
Les
antipsychotiques sont considérés comme des neuroleptiques de dernière
génération. Leurs effets secondaires sont beaucoup plus légers, presque
négligeables. Ils ont nettement moins tendance à induire des phases dépréssives, voire pas du tout.
Exemple:
Zyprexa, Loxapac, Solian …etc
Ils
sont parfois associés aux thymorégulateurs pour la
prévention des rechutes maniaques des cas les plus graves, pour une double
sécurité.
3/Les
hypnotiques: Ce sont les somnifères. ATTENTION leur usage ne doit pas
dépasser une quinzaine de jours afin d’éviter la dépendance et l’accoutumance.
Le
plus soft : Stilnox
Le
plus courant : Imovane
4/Les
anxiolytiques ou tranquilisants : Pour aider
à résister contre les angoisses. ATTENTION, comme les hypnotiques, ils
entraînent de la dépendance et de l’accoutumance. Ex Lexomil,
Témesta, Urbanyl, Xanax, Tranxène …etc
5/Les
antidépresseurs : Ne sont utilisés que chez les bipolaires à manies
faibles, car beaucoup risquent de faire virer l’humeur vers l’accès maniaque.
Les derniers sortis : Deroxat, Prozac, Stablon, Effexor, Anafranil, Floxyfral, Zoloft, Seropram …etc
J-Alain
et Evelyne Génermont
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Livres à lire : S’informer
passe essentiellement par la présence aux conférences et par la lecture. Ce
dernier moyen est plus profond et plus précis, mais en règle générale ne semble
pas assez attractif, c’est dommage. Voici une liste d’ouvrages à lire, triés
pour répondre au mieux aux questions qui nous intéressent :
« Les maladies
psychiques » de Marylise Tschui chez Marabout
1996
« Maniaco-dépressif,
l’histoire de Pierre » de Marie-Christine Hardy-Bayle
chez Odile Jacob 1996
« De l’exaltation à la
dépression » de Kay Redfield Jamisson
chez Robert Laffont 1995
« L’apéro des
dingos » de Anne Vergne chez Albin Michel 1999
« Pratique de la lithiothérapie consensus et controverses » du Dr.Gay chez Doin 1997
« Démystifier les maladies mentales » du Dr.Jean Leblanc chez Gaëtan Morin 1996
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Nos Réunions : Elles ont
lieu au 131A bis rue de la Santé, Paris 13ème, dans la salle
paroissiale St Albert le Grand, à 20 heures, deux fois par mois, chaque premier
lundi, et chaque troisième mercredi de chaque mois (sauf quelques exceptions en
période de congés scolaires). Les prochaines réunions prévues sont : lundi
6 mai, mercredi 15 mai, lundi 3 juin, mercredi 19 juin. En juillet et août, nos
activités continuent.
Cette salle nous est louée par la paroisse, mais nous n’entretenons pas d’autres relations avec elle.
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